Juste Une image.
Ce ne sont que de simples images
Saisies en huit millimètre, d’un autre âge
Blanchies par le temps dans l’armoire
Que j’ai ouvert pour rafraichir ma mémoire.
Il fait beau, chaud et les gousses de genêts explosent
Ma grand-mère, légèrement courbée se repose
Dans le champ, sur le manche de bois de sa binette
Elle porte un petit béguin blanc qui la rend coquette
Vision d’un tableau de Millet
Elle se redresse, fière, se sentant guettée
Par la caméra de mon père et de son œillet
Elle lève une main réprobatrice vers l’objectif indiscret
Nous sommes en pleines fêtes du mois d’août
Symbole de la fin des grandes moissons
Les femmes ont préparé un gros ragoût
Les hommes gouaillent à l’apéro devant bonnes boissons
Face à la plage, dans l’école abandonnée
Une kermesse y est donnée
Les enfants se pressent pour une pêche aux canards
Dont la belle réussite les rendra goguenards
L’ensemble fini en une procession où grand-père est grave
Ils sont tous présents, les défunts que j’ai aimés en bas âge
Tous là, gravés sur l’image…
Et, furtivement, j’entrevois, là, ma tête de couillon
Elle s’efface, face au temps, elle s’efface en émotion.
Il est temps de ranger le projecteur
Qui fait battre mon cœur….
Loïc ROUSSELOT
Ce ne sont que de simples images
Saisies en huit millimètre, d’un autre âge
Blanchies par le temps dans l’armoire
Que j’ai ouvert pour rafraichir ma mémoire.
Il fait beau, chaud et les gousses de genêts explosent
Ma grand-mère, légèrement courbée se repose
Dans le champ, sur le manche de bois de sa binette
Elle porte un petit béguin blanc qui la rend coquette
Vision d’un tableau de Millet
Elle se redresse, fière, se sentant guettée
Par la caméra de mon père et de son œillet
Elle lève une main réprobatrice vers l’objectif indiscret
Nous sommes en pleines fêtes du mois d’août
Symbole de la fin des grandes moissons
Les femmes ont préparé un gros ragoût
Les hommes gouaillent à l’apéro devant bonnes boissons
Face à la plage, dans l’école abandonnée
Une kermesse y est donnée
Les enfants se pressent pour une pêche aux canards
Dont la belle réussite les rendra goguenards
L’ensemble fini en une procession où grand-père est grave
Ils sont tous présents, les défunts que j’ai aimés en bas âge
Tous là, gravés sur l’image…
Et, furtivement, j’entrevois, là, ma tête de couillon
Elle s’efface, face au temps, elle s’efface en émotion.
Il est temps de ranger le projecteur
Qui fait battre mon cœur….
Loïc ROUSSELOT
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